La France candidate à l’organisation des Olympiades des métiers de 2023

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La France veut accueillir les 47èmes Olympiades des métiers de 2023. C’est ce qu’a annoncé Emmanuel Macron en déplacement à Tours pour inaugurer un nouveau CFA le 14 mars dernier.

« La France n’a accueilli la compétition qu’une seule fois. C’était à Lyon en 1995 », pointe Michel Guisembert, président du Comité français des Olympiades des métiers (Cofom), autrement désigné comme WorldSkills France, au Quotidien de la formation le 4 avril. Le réseau international WorldSkills organise tous les deux ans cette rencontre réservée aux moins de 23 ans. Pendant quatre jours, 1 300 jeunes venant des 79 pays membres se mesurent dans de nombreux secteurs allant des métiers de bouche à l’économie, de l’ébénisterie à la conception de sites web. Un coût estimé à 60 millions d’euros, soit un centième des jeux Olympiques. Déjà candidate pour 2019, Paris avait échoué face à Kazan en Russie où se tiendront les prochaines Olympiades des métiers entre le 22 et le 29 août 2019. Les suivantes se dérouleront à Shanghai en 2021.

Soutien présidentiel

Le président de la République s’est impliqué pour soutenir la candidature. Engagé dans la défense de sa réforme de l’apprentissage (incluse dans le projet de loi qui sera dévoilé par la ministre du Travail vendredi 6 avril), il a profité de l’inauguration d’un CFA des Compagnons du Devoir, ceux-là mêmes qui ont importé les Olympiades des métiers en France, pour officialiser la candidature de la France.

Important lobbying

Elle va suivre un long périple. Une fois que le comité de candidature aura trouvé la Région et la ville hôte dans l’Hexagone, un courrier d’intention sera envoyé au réseau WorldSkills. Celui-ci viendra ensuite visiter les équipements et un dossier de candidature sera complété. Le coût de la présentation du dossier est estimé à un million d’euros  : « La présentation du dossier est surtout marquée par un important lobbying auprès des 79 pays membres, leurs forces économiques et politiques  », indique Michel Guisembert. Entre le Japon, la Suisse et la France… le verdict tombera lors des 45èmes Olympiades de Kazan en août 2019.

De bonnes chances

Ce coup-ci il y croit. Les deux autres pays en lice ont accueilli la compétition déjà trois fois chacun. « Les chances sont réelles, mais ce n’est pas gagné. Nous avons une opération à mener auprès des pays européens. » La France peut aussi peut-être compter sur des divergences entre les pays asiatiques et le Japon…

« Au-delà de l’organisation de la compétition mondiale, ce qui m’intéresse, c’est l’occasion qui m’est donnée de pouvoir fédérer toutes les organisations qui s’intéressent à la jeunesse, celle qui choisit et se passionne pour ces métiers. Déjà WorldSkills permet de fédérer ceux qui ont confiance dans cette belle jeunesse, dans les métiers d’aujourd’hui, de demain et dans l’excellence. Cette magnifique compétition de 2023 mettra en lumière les jeunes, actuellement en cours d’orientation ou en début de formation professionnelle. C’est un magnifique projet enthousiasmant ! », conclut le président de WorldSkills France.

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